MEDITATION Obsèques M.C. G (18 mai 2012)
Apoc
21:1-7
...1Alors
je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier
ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était
plus. 2Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville
sainte, la Jérusalem nouvelle, prête comme une mariée qui s'est
parée pour son mari. 3J'entendis du trône une voix forte qui
disait : La demeure de Dieu est avec les humains ! Il
aura sa demeure avec eux, ils seront ses peuples, et lui-même, qui
est Dieu avec eux, sera leur Dieu.4Il essuiera toute larme
de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n'y aura
plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont
disparu.
ECCLESIASTE
1
5Le
soleil se lève, le soleil se couche ; il aspire (à retourner)
vers le lieu d'où il se lèvera. 6Allant
vers le sud, tournant vers le nord, tournant, tournant, ainsi va le
vent, le vent qui reprend ses circuits. 7Tous
les fleuves vont à la mer, et la mer n'est point remplie ; vers
le lieu où ils coulent, les fleuves continuent à couler. 8Toutes
choses se fatiguent au-delà de ce qu'on peut dire, l'œil ne se
rassasie pas de voir, et l'oreille ne se lasse pas d'entendre.
1Il
y a une saison pour tout, un temps pour toute chose sous le
ciel :
2Un
temps pour mettre au monde un temps pour mourir ;
Un
temps pour planter un temps pour arracher le plant ;
3Un
temps pour tuer un temps pour guérir ;
Un
temps pour démolir un temps pour bâtir ;
4Un
temps pour pleurer un temps pour rire ;
Un
temps pour se lamenter un temps pour danser ;
5Un
temps pour jeter des pierres un temps pour ramasser des pierres ;
Un
temps pour étreindre un temps pour s'éloigner de l'étreinte ;
6Un
temps pour chercher et un temps pour
perdre ;
Un
temps pour garder un temps pour jeter ;
7Un
temps pour déchirer un temps pour coudre ;
Un
temps pour se taire
un
temps pour parler ;
8Un
temps pour aimer
un
temps pour haïr ;
Un
temps de guerre
un
temps de paix.
Prédication
l'œil
ne se rassasie pas de voir, et l'oreille ne se lasse pas d'entendre.
Cette
phrase de l’ecclésiaste, vous l'avez choisie, F. A. et
C. pour ce qu'elle évoque de votre mère.
Tout
commentaire de ma part serait superflu.
Dans
ce même livre qui a eu un peu de mal à être admis dans le canon
biblique, car il parle de Dieu- et encore rarement- comme d'une
divinité et parce qu'il déconcerte, vous avez pensé que ces huits
versets du chapitre trois, pouvaient résonner dans cette cérémonie.
C'est un texte , lancinant qui vous saisit sans qu'on sache d'emblée
pourquoi.
Comme
la vie qui nous saisit et qui nous lâche, sans qu'on sache non plus
pour quoi.
Ce
qu'il faut savoir simplement dans la méditation de ce texte, c'est
qu'il ne décrit pas des temps successifs, qu'il ne décrit pas, une
succession de temps positifs ou négatifs. Il dit simplement qu'il y
a, des temps favorables, opportuns, des temps
pour. Et
que ce temps favorable soit lié à quelque chose d'a priori perçu
comme positif, il y a un temps
pour mettre
au monde, ou un temps pour
mourir
n'est pas le propos. Il est simplement dit qu'il y a des temps
favorables
pour
enfanter ou pour
mourir,
pour déchirer
,
pour coudre,
pour chercher,
et
pour perdre.
Et donc, ce qui est sous entendu c'est qu'il a des temps non
favorables pour
danser, s'étreindre, rire, ou pleurer.
C'est
donc un texte qui n'est lié à aucune morale collective
particulière.
C'est
la qualité du temps qui est évoqué ici. Ou l'action ne produit
aucun résidu, remord, ou regret.
L’ecclésiaste
est un penseur de la coïncidence, qui fait qu'un action peut être
« juste » dans le sens d'ajustée, et que le seul appel
ici, c'est se mettre en disposition, par quel moyen, je ne sais pas,
chacun sa méthode, sa sagesse, pour entrer dans ce temps
pour ,
de saisir et d'être saisi dans ce temps favorable.
Ainsi,
il y a un
temps pour parler. Et
donc un temps pour recevoir une parole juste, au milieu des
verbiages, de la communication et de la vanité.
Dans
la saison du deuil, il y a aussi
un temps pour parler.
Dans
la saison du deuil, il y a aussi, un temps
pour se taire,
c'est le temps où l'explicite n'ajoute rien et même retranche.
Dans
la spiritualité de l'ecclesiaste, nous ne provoquons pas ce temps
pour ,
nous ne le décidons pas , nous sommes appelés à le joindre, à le
saisir au milieu de notre temps, de notre saison qui passe, notre
chronique.
La
religion a voulu capter ce temps pour, mais c'est impossible. Ce
n'est pas elle qui le décide. L'artifice, même le plus intelligent
ou subtil, n'engage en rien cette liberté qui reste ailleurs.
Une
espérance simple. Enfants, petits enfants, parents et amis de
M-C, que vous saisissiez le temps
pour aimer
, pour garder l'existence de M-C dont vos vies porte des
traces,
pour
planter, pour pleurer, pour..perdre, pour étreindre, pour se taire,
pour parler...pour aimer...
un
temps de paix.
ORGUE
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