L'AMOUR EST PLUS FORT QUE LA MORT (baptême 16 mars 2014)


 A.P  a demandé le baptême. C'est une joie pour nous de l'entourer en ce jour important pour lui et pour chacun de nous.
Nous accueillons aussi  (...)
Soyez tous les bienvenus.

CONFESSION DE FOI 
Notre paix ne réside pas dans la certitude de nos formulations, mais dans l’émerveillement devant ce qui nous arrive et nous est donné.
Notre destinée ne réside pas dans l’indifférence et l’avidité, mais dans la vigilance et la solidarité à l’égard de tout ce qui vit.
L’accomplissement de notre existence ne vient pas de ce que nous sommes et de ce que nous possédons, mais de ce qui dépasse infiniment nos capacités de compréhension.
Conduits par ces convictions, nous croyons en l’Esprit de Dieu. Il surmonte ce qui divise les gens, il les attire vers ce qui est saint et bon, pour qu’ils louent et servent Dieu, en chantant et en faisant silence, en priant et en agissant.
Nous croyons en Jésus, un homme empli de l’Esprit. Il est le visage de Dieu qui nous regarde et nous remue. Il a aimé les êtres humains et il a été crucifié. Mais il vit au-delà de sa propre mort et de notre mort. Il est, pour nous, un exemple béni de sagesse et de courage. Il rapproche de nous l’amour éternel de Dieu.
Nous croyons en Dieu, l’Éternel,
Il est amour insondable, le fondement de notre existence.
Il nous montre le chemin de la liberté et de la justice, et nous appelle à un avenir de paix.Bien que faibles et vulnérables, nous nous croyons appelés, solidairement avec le Christ et avec tous ceux qui croient, à former une Église qui soit signe d’espérance.Car nous croyons dans l’avenir de Dieu et du monde,
La patience divine nous offre du temps pour vivre, pour mourir et pour ressusciter dans le royaume qui est et qui vient.
Dieu y sera pour l’éternité tout en tous.
À Dieu soit la louange et l’honneur, Dans le temps et dans l’éternité.


 LECTURE 
Genèse 3:8-11 et 3:22-23 
Chapitre 3 : 8 Quand ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu en train de parcourir le jardin vers le soir, l'homme et sa femme se cachèrent loin de l’Éternel Dieu au milieu des arbres du jardin. Cependant, l'Eternel Dieu appela l'homme et lui dit: «Où es-tu?» 10 Il répondit: «J'ai entendu ta voix dans le jardin et j'ai eu peur, parce que j’étais nu. Alors je me suis caché.» 11 L'Eternel Dieu dit: «Qui t'a révélé que tu étais nu? Est-ce que tu as mangé du fruit de l'arbre dont je t'avais interdit de manger?»
Chapitre 3 : 22 L’Éternel Dieu dit: «Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous pour la connaissance du bien et du mal. Maintenant, empêchons-le de tendre la main, de prendre aussi du fruit de l'arbre de vie, d'en manger et de vivre éternellement!» 23 Ainsi, l'Eternel Dieu le chassa du jardin d'Eden pour qu'il cultive la terre d'où il avait été tiré.




LECTURE  par  Robert         Jean 1:7-13 
Il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière afin que tous croient par lui. Il n'était pas la lumière, mais il vint pour rendre témoignage à la lumière. Cette lumière était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain. 10 Elle était dans le monde et le monde a été fait par elle, pourtant le monde ne l'a pas reconnue. 11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont pas accueillie. 12 Mais à tous ceux qui l'ont acceptée, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le droit de devenir enfants de Dieu, 13 puisqu’ils sont nés non du fait de la nature, ni par une volonté humaine, ni par la volonté d’un mari, mais qu’ils sont nés de Dieu.



LECTURES   
Matthieu 25:31-46 
31 »Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous les [saints] anges, il s'assiéra sur son trône de gloire. 32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui. Il séparera les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs; 33 il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: ‘Venez, vous qui êtes bénis par mon Père, prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde! 35 En effet, j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger et vous m'avez accueilli; 36 j'étais nu et vous m'avez habillé; j'étais malade et vous m'avez rendu visite; j'étais en prison et vous êtes venus vers moi.’ 37 Les justes lui répondront: ‘Seigneur, quand t'avons-nous vu affamé et t'avons-nous donné à manger, ou assoiffé et t'avons-nous donné à boire? 38 Quand t'avons-nous vu étranger et t'avons-nous accueilli, ou nu et t'avons-nous habillé? 39 Quand t'avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés vers toi?’ 40 Et le roi leur répondra: ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait cela à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.’41 Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: ‘Eloignez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges! 42 En effet, j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif et vous ne m'avez pas donné à boire; 43 j'étais étranger et vous ne m'avez pas accueilli; j'étais nu et vous ne m'avez pas habillé; j'étais malade et en prison et vous ne m'avez pas rendu visite.’ 44 Ils répondront aussi: ‘Seigneur, quand t'avons-nous vu affamé, ou assoiffé, ou étranger, ou nu, ou malade ou en prison et ne t'avons-nous pas servi?’ 45 Et il leur répondra: ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait cela à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait.’ 46 Et ils iront à la peine éternelle, tandis que les justes iront à la vie éternelle.»

Lecture :
Cantique 8:5-7 (L'amour aussi fort que la mort)
Les filles de Jérusalem
Qui est celle qui monte du désert, / appuyée sur son bien-aimé?

Je t'ai réveillé sous le pommier. / C’est là que ta mère est tombée enceinte de toi, / c'est là qu'elle est tombée enceinte et t’a donné le jour. / Fais de moi comme une empreinte sur ton cœur, / comme une empreinte sur ton bras, / car l'amour est aussi fort que la mort, / la passion est aussi inflexible que le séjour des morts. / Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, / une flamme de l'Eternel. / Les grandes eaux ne pourront pas éteindre l'amour, / ni les fleuves le submerger. / Même si un homme offrait tous les biens de sa maison contre l'amour, / il ne s'attirerait que le mépris


PREDICATION

A., cette petite méditation m'a été inspirée par les quatre textes que tu nous as donnés ce matin, avec des questions lancinantes.
Questions de D. à l'humain.
Où es-tu ?
J'ai vu que j'étais nu et je me suis caché. 
Mais de la sorte j'ai su que j'étais quelque part. 
Maintenant si je veux le jardin, je le cultive, et les vêtements, je les fabrique.
--
Où es -tu ?
J'ai vu que tu étais nu, et je me suis caché. 
J'ai vu que tu étais malade, et je suis resté chez moi.
Que tu étais en prison, et je suis resté enfermé chez moi.
J'ai vu que tu avais faim, et soif et j'ai mangé sans appétit et j'ai bu pour t'oublier, pour être oublié aussi, pour être eternellement oublié.
Pour rester dans l'ombre. Là où la lumière n'est pas. Là où tu n'es pas.
--Question d'un humain.   Où suis-je ?
Tu es sous le pommier du cantique des cantiques. Tu viens de te réveiller.
- Tu veux dire que je suis retourné sous le fameux pommier ? Il ne s'est donc en fait rien passé ?
Non,  cela n'a jamais été un spécialement un pommier. Le fait qu'en latin pommier se disait malum a entrainé une véritable confusion. Non là tu te réveilles sous un pommier. Un vrai pommier avec de vraies pommes. Pas des pommes de sortilèges ou de maléfices. Et tu es heureux, parce que l'amour n'est pas plus fort que la mort. Et tu t'es réveillé, avec une empreinte sur ton coeur, sur ton bras. Une trace invisible d'une grâce visible, agissante. Tu t'es réveillé et donc tu es heureux. Tu es heureux parce que si cet amour n'est pas plus fort que la mort, il n'est pas non plus moins fort.
Fin du 1er acte.

Question de l'humain à Dieu.
Et toi, tu es où ? Je veux dire, Toi, qui sembles me poser la question ? 
Es-tu dans cette assemblée ? Dans chacun de nous ? Es-tu chacun de nos regards, chacun de nos itinéraires ? Où es tu ?  Es-tu celui qui supervises ? Ou alors es tu entre nous ? Ou alors, dans l'acte d'A. de demander et de recevoir le baptême : oui, recevoir est un acte. Dans l'acte de communier ? 
Où es ta demeure ?
Fin du 2eme acte

Jésus est parti de la Galilée jusqu'en Judée parce que Dieu était là-bas, et qu'il ressentait la nécessité de tout faire pour rendre Dieu à l'humain. Un voyage héroïque qui s'est terminé par un échec, mais cet échec a immédiatement été revendiqué comme une victoire. Vous pouvez détruire celui que nous avons nommé Christ, mais nous croyons qu'il a été relevé, Mort où ta victoire ? Dira quelques années plus tard  ce théologien  juif universaliste et messianique qui savait nager comme les grecs et  s'est attribué le nom romain de Paul, le petit.
De la même façon vous pourrez détruire le Temple et mettre Jérusalem à sac,  mais Dieu demeure éternellement. 
Mais où  ? Sous quelle tente pouvons nous le rencontrer ? Lui parler ? L'écouter ?
Fin du 3e acte.
Et donc voici une préface.
Mais toi A., tu le sais puisque tu es venu non pas jusqu'ici , parce qu'ici ce n'est jamais qu'un édifice religieux financé par un pasteur riche et son ami architecte tous deux amoureux de la Russie, pas jusqu'ici, mais jusqu'à maintenant. Et si tu nous a conduits jusqu'à maintenant, c'est parce que je pense que tu sais qu'il est là maintenant !
Tu sais qu'il est là  maintenant quand l'humain se rend compte qu'il est nu. Quand tout simplement il se rend compte de la réalité. Et que se rendant compte, il se rend, tout simplement, qu'il se rend à son humanité, quand il commence à naître dans cette humanité, même si effectivement il faut y travailler...
Mais tu le sais aussi parce que tu nous as proposé cette sorte de parabole de Matthieu, destinée à bien faire comprendre aux gens de sa communauté  que Dieu est précisemment là maintenant  où est l'étranger, l'assoiffé, l'assoiffé et le nu. Il leur dit en fait : si vous n'êtes pas là où Dieu est, vous n'êtes plus nulle part.

Mais tu le sais aussi parce que tu fais maintenant parler cette femme qui réveille son homme sous le pommier pour lui dire que l'amour non, donc, n'est pas plus fort que la mort , mais qu'il est aussi fort que la mort, et que donc rien n'est gagné d'avance, que tout est en équilibre, mais que tout peut basculer, en effet. Tu fais parler cette femme qui  réveille son homme en lui disant que même les fleuves ne peuvent pas submerger cet amour. Elle le sort de son sommeil. Elle le reveille.

Mais venant d'être baptisé, tu fis mieux que de le dire, ou de le faire dire = avoir été baptisé, c'est littéralement ne pas avoir été submergé par le fleuve. C'est avoir été relevé, réveillé.  Cet amour là cette fois ci a été plus fort.
Et pour nous, pour nous tous, c'est important que nous l'ayons ressenti, et compris. Cette fois-ci est très importante pour nous. Pour avoir du courage sur nos routes.
AMEN.












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