L'Evangile s'adresse d'abord à NOUS, pas d'abord à Toi ! (16 février 2014)
Deutéronome 30.15-20
15Regarde, j’ai placé aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur. 16Ce que je t’ordonne aujourd’hui, c’est d’aimer le SEIGNEUR, ton Dieu, de suivre ses voies et d’observer ses commandements, ses prescriptions et ses règles, afin que tu vives et que tu te multiplies, et que le SEIGNEUR, ton Dieu, te bénisse dans le pays où tu entres pour en prendre possession. 17Mais si ton cœur se détourne, si tu n’écoutes pas et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, 18je vous le dis aujourd’hui, vous disparaîtrez ; vous ne prolongerez pas vos jours sur la terre où tu entres pour en prendre possession en passant le Jourdain. 19J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance, 20en aimant le SEIGNEUR, ton Dieu, en l’écoutant et en t’attachant à lui : c’est lui qui est ta vie, la longueur de tes jours, pour que tu habites sur la terre que le SEIGNEUR a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.
Le malheur , ou la mort, ou la malédiction c'est se prosterner devant d'autres Dieu
Le bonheur, ou la vie, ou la bénédiction, c'est ne s'attacher qu'à Dieu.
Voilà en résumé l'expression de ce passage du deutéronome.
Le Seigneur ici s'adresse à son peuple, à Israël. S'Il lui dit tu il s'adresse néanmoins à un collectif: alors déjà disons-le cher frère ou soeur, ce message ne s'adresse pas à TOI, à toi tout seul qui pourrait être terrorisé par ce choix catégorique. Ce choix implacable. Ce choix entre l'un ou l'autre. Sans nuance.
Ce message s'adresse à NOUS.
Il s'adresse à ce collectif qui est appelé à choisir , avant même de choisir la bénédiction ou la malédiction , est appelé à CHOISIR collectivement. Et évidemment, c'est plus difficile.
Alors certes Toi, cher frère ou soeur individuel, tu pourras choisir toi tout seul de ne t'attacher qu'à Dieu. Mais tôt ou tard, tu t'apercevras que, hélas, autour de toi pas grand chose ne bouge. Tu regarderas ce monde avec effroi, parce que toi tu auras choisi la bénédiction plutôt que la malédiction, toi tu auras choisi la vie plutôt que la mort, le bonheur plutôt que le malheur, mais autour de toi, ce monde sera complètement indifférent à ton choix. Et ça te rendra triste et malheureux et ce n'est pas normal parce que, toi, tu avais choisi le bonheur. Quel paradoxe ! Choisir le bonheur et en être malheureux !
Mais c'est normal, tu ne peux pas, cher frère ou soeur, être heureux tout seul, et Dieu n'est pas un objet portatif, il n'est pas, un ami imaginaire, n'est pas pour toi, tout seul, contre tous.
Le message ici qui dit "regarde" j'ai placé devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur ne s'adresse pas à TOI, ne s'adresse même pas à ton désir héroïque, il s'adresse à NOUS.
Il s'adresse à cette humanité figurée par un peuple, l'invitant à une écoute collective, l'invite à imaginer qu'il faudra qu'elle réalise - que nous réalisions qu'un jour, il faudra faire collectivement un choix.
Et tout à coup, c'est beaucoup plus complexe qu'une simple méthode individuelle de redressement telle que celle prônée par toutes les prédications évangéliques que te disent que Jésus t'aime, qu'il te sauve, toi, tout seul. Illusion. Manipulation.
Ecoute Israel dit le deutéronome au chapitre 6, le seigneur est UN, et toi, humanité, es tu capable d'entendre ? C'est à dire es tu toi aussi suffisamment "une" pour entendre ton Dieu qui te parle et te demande de faire un choix ?
Entre la malédiction....quelle malédiction ?
Mais la malédiction elle est là. Tu es incapable de voir qu'elle est déjà le résultat de ton choix passif.
Cette malédiction c'est cet empêchement de te rendre la vie meilleure, même si tu inventes tous les moyens possibles pour la rendre au maximum passable.
Non ce n'est pas à toi, cher frère ou soeur que ce message s'adresse, toi, tu fais ce que tu peux, aucun prédicateur n'aurait le droit de te culpabiliser, te culpabiliser de tes efforts que tu fais pour te sortir de ta souffrance, de te culpabiliser de ton héroïsme d'être vivant, de te culpabiliser de chercher, non TOI cher frère et soeur, tu es au bénéfice de la GRACE de DIEU, toi individu perdu de la jungle des choses à faire ou à ne pas faire, dans la jungle des règlements et des prescriptions, des choix pour ta vie éphémère, TOI, tu es sauvé déjà grâce.
TOI, moi AUSSI, mais pas NOUS.
NOUS ce sera par choix.
Non ce n'est pas à chacun que ce message s'adresse, mais il s'adresse à nous, mais "NOUS" nous ne sommes pas encore là, devant ce Dieu qui "NOUS" parle, nous ne sommes pas encore assez "NOUS" pour l'entendre.
Et comme dans une tragédie grecque, nous n'échappons jamais à la fatalité des recommencements de la division, de la guerre, de la corruption, des inégalités et de l'esclavage de l'humain par l'humain. Nous échappons à cette comédie furieuse.
Toi cher frère ou soeur qui entends ce message délivré par ce passage du deutéronome, tu n'as pas à courir vers un désert pour aller te purifier, toi qui l'entends vraiment, si tu l'entends vraiment, tu deviens responsable de tous.
Tu deviens responsable de ce que ton humanité n'est pas assez une pour qu'elle puisse enfin choisir la vie, la bénédiction, le bonheur.
Toi qui entends ce message, tu deviens "nous", tu es le porteur du "nous" de ce nous qui abandonnerons la prosternation devant ces dieux futiles.
Toi qui entends cette question du choix de Dieu à son peuple qui n'existe pas encore assez pour pouvoir l'entendre, tu deviens un prophète, tu deviens un prophète ou rien.
Oui un pro phète, celui qui parle pour nous. Pour qu'enfin ce jour arrive , le jour des illusions tombées, ce jour de l'abandon de la course de l'argent, la fin de la tragédie et son éternel recommencement, la fin de l'indifférence, la fin de la course navrante pour le pouvoir.
Regarde, Ecoute, dit le deutéronome... Ce n'est pas ta vie personnelle qui est en jeu, et change ce que tu dois changer dans ta vie mais là n'est pas le problème, confesse la foi que tu veux, fais ce qui est bon pour toi d'accord, mais fais le pour NOUS
Pour que NOUS existions enfin.
Et qu'enfin NOUS choisissions la vie plutôt que la mort, la bénédiction plutôt que la malédiction, le bonheur plutôt que la malheur.
Jésus celui que la tradition a surnommé "DIEU AVEC NOUS" Emmanuel, était ce prophète, il était l'homme pour NOUS
Pour que Nous devenions.
Que nous yeux s'ouvrent
Nos oreilles entendent. AMEN
15Regarde, j’ai placé aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur. 16Ce que je t’ordonne aujourd’hui, c’est d’aimer le SEIGNEUR, ton Dieu, de suivre ses voies et d’observer ses commandements, ses prescriptions et ses règles, afin que tu vives et que tu te multiplies, et que le SEIGNEUR, ton Dieu, te bénisse dans le pays où tu entres pour en prendre possession. 17Mais si ton cœur se détourne, si tu n’écoutes pas et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, 18je vous le dis aujourd’hui, vous disparaîtrez ; vous ne prolongerez pas vos jours sur la terre où tu entres pour en prendre possession en passant le Jourdain. 19J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance, 20en aimant le SEIGNEUR, ton Dieu, en l’écoutant et en t’attachant à lui : c’est lui qui est ta vie, la longueur de tes jours, pour que tu habites sur la terre que le SEIGNEUR a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.
Le malheur , ou la mort, ou la malédiction c'est se prosterner devant d'autres Dieu
Le bonheur, ou la vie, ou la bénédiction, c'est ne s'attacher qu'à Dieu.
Voilà en résumé l'expression de ce passage du deutéronome.
Le Seigneur ici s'adresse à son peuple, à Israël. S'Il lui dit tu il s'adresse néanmoins à un collectif: alors déjà disons-le cher frère ou soeur, ce message ne s'adresse pas à TOI, à toi tout seul qui pourrait être terrorisé par ce choix catégorique. Ce choix implacable. Ce choix entre l'un ou l'autre. Sans nuance.
Ce message s'adresse à NOUS.
Il s'adresse à ce collectif qui est appelé à choisir , avant même de choisir la bénédiction ou la malédiction , est appelé à CHOISIR collectivement. Et évidemment, c'est plus difficile.
Alors certes Toi, cher frère ou soeur individuel, tu pourras choisir toi tout seul de ne t'attacher qu'à Dieu. Mais tôt ou tard, tu t'apercevras que, hélas, autour de toi pas grand chose ne bouge. Tu regarderas ce monde avec effroi, parce que toi tu auras choisi la bénédiction plutôt que la malédiction, toi tu auras choisi la vie plutôt que la mort, le bonheur plutôt que le malheur, mais autour de toi, ce monde sera complètement indifférent à ton choix. Et ça te rendra triste et malheureux et ce n'est pas normal parce que, toi, tu avais choisi le bonheur. Quel paradoxe ! Choisir le bonheur et en être malheureux !
Mais c'est normal, tu ne peux pas, cher frère ou soeur, être heureux tout seul, et Dieu n'est pas un objet portatif, il n'est pas, un ami imaginaire, n'est pas pour toi, tout seul, contre tous.
Le message ici qui dit "regarde" j'ai placé devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur ne s'adresse pas à TOI, ne s'adresse même pas à ton désir héroïque, il s'adresse à NOUS.
Il s'adresse à cette humanité figurée par un peuple, l'invitant à une écoute collective, l'invite à imaginer qu'il faudra qu'elle réalise - que nous réalisions qu'un jour, il faudra faire collectivement un choix.
Et tout à coup, c'est beaucoup plus complexe qu'une simple méthode individuelle de redressement telle que celle prônée par toutes les prédications évangéliques que te disent que Jésus t'aime, qu'il te sauve, toi, tout seul. Illusion. Manipulation.
Ecoute Israel dit le deutéronome au chapitre 6, le seigneur est UN, et toi, humanité, es tu capable d'entendre ? C'est à dire es tu toi aussi suffisamment "une" pour entendre ton Dieu qui te parle et te demande de faire un choix ?
Entre la malédiction....quelle malédiction ?
Mais la malédiction elle est là. Tu es incapable de voir qu'elle est déjà le résultat de ton choix passif.
Cette malédiction c'est cet empêchement de te rendre la vie meilleure, même si tu inventes tous les moyens possibles pour la rendre au maximum passable.
Non ce n'est pas à toi, cher frère ou soeur que ce message s'adresse, toi, tu fais ce que tu peux, aucun prédicateur n'aurait le droit de te culpabiliser, te culpabiliser de tes efforts que tu fais pour te sortir de ta souffrance, de te culpabiliser de ton héroïsme d'être vivant, de te culpabiliser de chercher, non TOI cher frère et soeur, tu es au bénéfice de la GRACE de DIEU, toi individu perdu de la jungle des choses à faire ou à ne pas faire, dans la jungle des règlements et des prescriptions, des choix pour ta vie éphémère, TOI, tu es sauvé déjà grâce.
TOI, moi AUSSI, mais pas NOUS.
NOUS ce sera par choix.
Non ce n'est pas à chacun que ce message s'adresse, mais il s'adresse à nous, mais "NOUS" nous ne sommes pas encore là, devant ce Dieu qui "NOUS" parle, nous ne sommes pas encore assez "NOUS" pour l'entendre.
Et comme dans une tragédie grecque, nous n'échappons jamais à la fatalité des recommencements de la division, de la guerre, de la corruption, des inégalités et de l'esclavage de l'humain par l'humain. Nous échappons à cette comédie furieuse.
Toi cher frère ou soeur qui entends ce message délivré par ce passage du deutéronome, tu n'as pas à courir vers un désert pour aller te purifier, toi qui l'entends vraiment, si tu l'entends vraiment, tu deviens responsable de tous.
Tu deviens responsable de ce que ton humanité n'est pas assez une pour qu'elle puisse enfin choisir la vie, la bénédiction, le bonheur.
Toi qui entends ce message, tu deviens "nous", tu es le porteur du "nous" de ce nous qui abandonnerons la prosternation devant ces dieux futiles.
Toi qui entends cette question du choix de Dieu à son peuple qui n'existe pas encore assez pour pouvoir l'entendre, tu deviens un prophète, tu deviens un prophète ou rien.
Oui un pro phète, celui qui parle pour nous. Pour qu'enfin ce jour arrive , le jour des illusions tombées, ce jour de l'abandon de la course de l'argent, la fin de la tragédie et son éternel recommencement, la fin de l'indifférence, la fin de la course navrante pour le pouvoir.
Regarde, Ecoute, dit le deutéronome... Ce n'est pas ta vie personnelle qui est en jeu, et change ce que tu dois changer dans ta vie mais là n'est pas le problème, confesse la foi que tu veux, fais ce qui est bon pour toi d'accord, mais fais le pour NOUS
Pour que NOUS existions enfin.
Et qu'enfin NOUS choisissions la vie plutôt que la mort, la bénédiction plutôt que la malédiction, le bonheur plutôt que la malheur.
Jésus celui que la tradition a surnommé "DIEU AVEC NOUS" Emmanuel, était ce prophète, il était l'homme pour NOUS
Pour que Nous devenions.
Que nous yeux s'ouvrent
Nos oreilles entendent. AMEN
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